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PARIS, 06·02·22

TÉMOIGNAGES

COMMÉMORACTIONS

Des commémoractions ont eu lieu dans plus de soixante villes du monde entre le 4 et le 6 février 2022. En voici quelques images :

L'APPEL

Paris d’Exil signe l’appel international à une commémoraction des mort•e•s des frontières le 6 février 2022

 

Cet appel est lancé par : L’Association d'Aide aux Migrants en Situation Vulnérable (AMSV) à Oujda au Maroc, Alarmephone Sahara à Agadez au Niger, l’Association Mères des disparus en Tunisie, l’Association Pateras de la Vida à Larache au Maroc, Le Collectif des familles des disparus au Maroc, la Confédéración General del Trabajo - CGT "Accción social", l’Association Digmun à Ceuta.

Cet appel nous invite à commémorer les mort·e·s et les disparu·e·s, mais aussi à dénoncer ensemble les politiques migratoires meurtrières qui les ont assassiné·e·s. C’est bien parce que les états riches ont fermé leurs frontières, diminué les attributions de visa, dressé des murs, des fossés, des barbelés rasoir, organisé des chasses à l’homme, des matraquages, des gazages, ignoré des appels à l’aide, criminalisé la solidarité que des hommes et des femmes meurent dans des conditions sordides chaque jour.

Cet appel nous renvoie à un massacre aujourd’hui emblématique de ce qui se passe à nos frontières mais aussi dans nos villes. Le 6 février 2014 à Tarajal, la Guardia civil n’a pas hésité à gazer et à tirer avec des balles en caoutchouc sur des migrants qui tentaient de gagner Ceuta à la nage par la mer, faisant au moins quatorze morts. Les 16 gardes civils poursuivis bénéficieront d’un non lieu. Depuis 2014, familles et militant·e·s s’organisent et les commémoractions ou marches de la dignité se multiplient : marches de la dignité en Espagne depuis 2015, sit-in devant le Consulat d’Espagne à Rabat en 2016, Commémoraction au Cameroun, au Niger, en Guinée, au Mali, rencontres à Oujda avec des familles de disparu·e·s venues de plusieurs continents en 2020, commémoractions encore à Paris, Bruxelles ou Berlin.

Répondre à cet appel est nécessaire pour dire notre chagrin et notre rage face au nombre toujours croissant de mort·e·s et de disparu·e·s dans l’indifférence générale. Sans compter qu’il y a ce que nous savons et ce que nous ignorons : ce décompte macabre est loin d’être clos. Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), "depuis 2014, plus de 20 000 personnes ont disparu ou perdu la vie sur les routes migratoires, dont la moitié en Méditerranée, dont la moitié en Méditerranée. Depuis les années 90, ce nombre s’élève à plus de 50 000 personnes."

ÉVÉNEMENTS 2022

Plan de travail 2.png

RESSOURCES

Articles scientifiques

Akoka Karen, Carlier Marine, de Coussemaker Solange,
« "Ce n’est pas une crise des migrants mais une crise des politiques d’hospitalité" », Revue Projet, 2017/5, n°360, p. 77-83. DOI : 10.3917/pro.360.0077

Barnier Sarah, Casella Colombeau Sara, Gardesse Camille, Guenebeaud Camille, Le Courant Stefan,
« Introduction. La police des migrants: Filtrer, disperser, harceler », dans : Babels, La police des migrants: Filtrer, disperser, harceler, 2019, Lyon, Le passager clandestin. hal-02110952

Kobelinsky Carolina,
« Exister au risque de disparaître. Récits sur la mort pendant la traversée vers l’Europe », Revue européenne des migrations internationales, 2017/2-3, n°33, p. 115-131. DOI : 10.4000/remi.8745

Kobelinsky Carolina,
« Les vies des morts de la migration », Plein droit, 2016/2, n° 109, p. 6-9. DOI : 10.3917/pld.109.0006

Kobelinsky Carolina, Le Courant Stefan,
« Pratiques cérémonielles pour les morts en migration », Mémoires, 2020/2, n° 78, p. 12-14. DOI : 10.3917/mem.078.0012

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« Le projet MoCoMi propose d’analyser les manières de gérer les morts du COVID en migration en France, les représentations associées, et les agencements des pratiques funéraires culturelles et cultuelles bousculées par l’urgence médicale et la politique sanitaire. Les personnes migrantes ont été touchées par une mortalité brutale et exceptionnelle, et d’autant plus dans certains espaces comme l’Est. L’hétérogénéité de cette population amène ainsi à interroger ce qu’est la « bonne mort », pour l’individu et le groupe concerné. De la même manière, les représentations des corps en migration sont aussi renouvelées. En effet, cette mort-là n’est pas propre au fait de migrer, pourtant marqué par ses nombreux décès quotidiens. Bien qu’inédite, la manière dont les individus migrants sont atteints reste, au moins en partie, singulière par leur expérience migratoire. En articulant sociologie, anthropologie et psychologie, des enquêtes seront réalisées auprès d’eux, pour recueillir leurs vécus, sur les frontières anglaises, allemandes et italiennes, mais aussi en Seine-Saint-Denis. »

 

« Morts Covid en Migration (MoCoMi) est également un podcast, réalisé par Anastasia Chauchard, étudiante du Master Migrations (EHESS, Paris 1, ICM), au cours duquel différentes actrices et acteurs du projet prennent la parole pour partager leur démarche, leur approche du terrain et leur regard sur ses trois thématiques et leurs liens complexes. Trois thèmes qui constituent ensemble un sujet dans lequel les représentations collectives et individuelles sur la mort et les migrations sont bousculées par la pandémie, tout comme les pratiques ; celles du deuil ou encore de la gestion des corps parmi d’autres. Bien que la mort covid semble dotée d’un caractère universel, ces représentations et pratiques restent toutefois agencées par l’altérité associée à la dimension migratoire de manière plus ou moins contrainte. Ce qui met alors en lumière les inégalités profondes d’une société divisée par des frontières immatérielles mais qui n’en sont pas moins performatives, et cela au détriment des personnes les plus exposées au virus dont de nombreuses en situation de migration. »

MoCoMi

« Chroniques à MER c’est une chronique réalisée par des membres du réseau AlarmPhone, une hotline auto-gérée par des activistes 7/7- 24/24 depuis 2015, pour soutenir les appels des personnes qui sont en détresse sur la frontière méditerranéenne, exiger leurs sauvetages et leurs débarquements dans des ports sûrs. Chroniques à MER, c’est une chronique d’actualité et d’analyse des frontières et de leurs conséquences, pour raconter ce qui se passe en mer Méditerranée depuis le point de vue de notre travail dans le réseau AlarmPhone. Chroniques à MER, c’est une chronique courte. Elle est diffusable sur des radios associatives et libres. Elle est aussi disponible sur le site de Jet FM (Nantes) et de Radio Galère (Marseille).

Parce que des milliers de gens traversent la Méditerranée ;

Parce que la mer méditerranée est une frontière ;

Parce que les frontières perpétuent le racisme et colonialisme ;

Parce que le racisme et le colonialisme tuent.

Parce qu’en 2020 1760 pers sont mortes en traversant - 147 personnes par mois, 34 par semaines, près de 5 personnes par jour - et bien bien plus dont on ne sait rien ;

Parce que des histoires existent derrières les chiffres ;

Parce que ces histoires doivent être racontées ;

Parce qu’on ne veut pas oublier ;

Parce qu’on veut continuer à lutter ;

Parce qu’on ne veut pas s’habituer ;

Parce qu’on savait... »

Passeuses d'Infos N°293 - 27 janvier 2022

Commération du 6 février 2014

Say their names - CommémorActions

Europe : la tentation des murs

Morts des migrations dans le monde data OIM
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